Portrait de célébrité cannabique : Eagle Bill Amato

Eagle Bill Amato surrounded by smoke and cannabis planes

Certains connaissent déjà Eagle Bill ; d’autres ont peut-être entendu son nom pour la première fois avec le lancement des graines de cette nouvelle variété de cannabis. Peu importe si vous le connaissez ou non, nous sommes convaincus que notre portrait de célébrité comprenant 10 faits au sujet d’Eagle Bill vous intéressera !

Nom : Frank William Wood

Nationalité : Américain

Naissance : 10 avril 1942 à Cleveland, Ohio, aux E.-U.

Décès : 22 mai 2005

Les histoires d’Eagle Bill Amato, de la vaporisation du cannabis, de Sensi Seeds et de Ben Dronkers sont inextricablement liées. C’est le fondateur de Sensi Seeds, Ben Dronkers, qui, en 1990, a introduit Eagle Bill à la vaporisation du cannabis. Ce dernier a pris le concept et avec l’intention de le raffiner, a développé un vaporisateur constitué d’un bol de verre de grande taille chauffé à l’aide d’un décapeur à peinture thermique.

Telle était son efficacité à dégager les composés actifs des variétés de renommée mondiale de Sensi Seeds que Ben demanda aussitôt à Eagle Bill si son vaporisateur pouvait devenir un objet semi-permanent de la collection du Hash Marihuana & Hemp Museum. Eagle Bill s’occupa ensuite de faire la démonstration du principe de la vaporisation aux milliers de visiteurs annuels.

Quatre photos de Eagle Bill

Né en Ohio et ayant grandit en Géorgie, aux Etats-Unis, Eagle Bill élut Amsterdam son lieu de résidence durant les douze dernières années de sa vie. Sa carrière d’horticulteur commença par accident, lorsqu’une graine tomba d’un sofa qu’il transportait, atterrit dans une faille entre deux dalles de béton, germa et grandit !

Quelques années plus tard, ses compétences botaniques s’étaient développées à un tel point que lorsqu’il fut arrêté pour la première fois pour culture de cannabis, les accusations portées contre lui durent être retirées par « manque de preuves ». Les buds qu’il avait produits étaient si sublimes que même les policiers ne purent résister, et après s’être librement servis, il n’en resta que trop peu pour procéder aux tests de laboratoire.

Mi-Cherokee, mi-magicien

Selon l’autobiographie informelle et divertissante d’Eagle Bill, « 10 % THC – Une histoire de cannabis », il aurait commencé à vaporiser du cannabis à l’aide d’un décapeur thermique, et bien que constatant l’efficacité de la technique, il fut affolé par la quantité de vapeur perdue. Et puis en 1993, « … dans un rêve, j’ai eu la réponse ; une petite chambre spécialement conçue pour vaporiser, munie d’une entrée élargie prévenant les retours de fumée ».

Un homme portant un serre-tête et une chemise d'impression de cannabis respirant la fumée dans une galaxie

Peu de temps après, alors qu’il visitait une boutique d’équipement médical à la recherche d’un tuyau de verre, il trouva un gigantesque contenant de verre en forme de goutte qui avait servi, jadis, de pot d’olives. Il venait de trouver le dernier morceau du puzzle.

L’année suivante, Sensi Seeds invita Eagle Bill à se joindre à son kiosque au Cannabis Cup, où inventeur et invention firent aussitôt sensation auprès des touristes et des locaux. En 1996, les communautés cannabique et médicale démontrèrent un intérêt si vif envers cette nouvelle façon d’utiliser une herbe ancienne que le journal à grand format néerlandais De Volkskrant consacra un interview à Eagle Bill, le décrivant comme quelqu’un « qui ressemblait à un magicien » –  un qualificatif qui ne déplut pas à l’homme.

De sang cherokee, et ayant vécu bon nombre d’années sur une réserve, Eagle Bill s’identifiait fortement en tant que « chaman occidental » pour qui l’aspect spirituel de tout le processus de culture importait autant que l’effet dérivé du produit final.

Toute l’importance à la plante

« Cette plante m’apporte tant de bienfaits que je veux tout lui donner. Elle m’a offert tout ce que j’ai toujours voulu », avait-il déclaré dans un interview qu’il avait accordé à la revue International Cannagraphic vers la fin des années 90. Dans une attitude partagée entre la remontrance et l’encouragement, il avait ensuite incité les consommateurs de cannabis résidant dans des endroits où la plante était encore interdite de défendre sa liberté, et leur liberté d’en faire usage :

« Comme toutes drogues, le cannabis doit être respecté. … La plante et ses partisans demeurent stigmatisés et marginalisés dans les pays où de sévères lois à l’égard du cannabis sont en vigueur. La responsabilité incombe donc aux consommateurs de cannabis de maintenir et de protéger la dignité de la plante. Les fumeurs de partout au monde devraient exprimer de vive voix leurs préoccupations à leur communauté ».

Un homme qui aimait rendre tout le monde high

Eagle Bill adorait partager le cannabis avec tout le monde autour de lui. Il croyait que le monde deviendrait un meilleur endroit si plus de monde aimait le cannabis. Il a rendu de nombreuses célébrités high avec son vaporisateur, par exemple, Paris Hilton lorsque cette dernière était en visite au Hash Marihuana & Hemp Museum. Vous pouvez visionner la vidéo de Paris ici ; Bill demeure lui-même, poli comme à l’habitude, Paris ne semble pas se soucier qu’il ignore complètement qui elle est.

Eagle Bill a aussi vaporisé en concert avec Willie Nelson, Cypress Hill et leur public. Ces derniers lui avaient spécifiquement demandé de demeurer à côté de la scène et de prêter son vaporisateur à quiconque le demandait.

Finalement, et probablement le plus impressionnant de tous, Eagle Bill a rendu stoned Albert Hofmann durant une conférence sur les psychédéliques en Suisse. Si le nom vous est inconnu, sachez qu’il s’agit de l’inventeur du diéthylamide de l’acide lysergique (LSD). On ne peut même pas imaginer la séance de vaporisation qu’ils ont pu avoir !

Réalisations notoires d’Eagle Bill

Lorsque l’université du Mississippi analysa ses premières récoltes, elle rapporta une concentration en THC de 10 %, soit, un peu plus du double de la teneur normale du cannabis américain de l’époque. Soit dit en passant, c’est ce chiffre qui donna le titre de son autobiographie, 10 % THC – Une histoire de cannabis.

Eagle Bill fut la deuxième personne à recevoir le prix du Cannabis Culture, en 2005, pour avoir fait preuve d’innovation en faisant la promotion de la technique la plus saine pour consommer du cannabis, la vaporisation, et pour avoir inventé le premier véritable vaporisateur, le Eagle Bill Shake ‘N’ Vape.

Eagle Bill a travaillé au Hash Marihuana & Hemp Museum, où il gardait aussi son perroquet, Sativa. Il a dit du musée que c’était « le seul musée au monde duquel on ressortait plus high qu’on en était entré ».

Un hommage au Père de la vapeur

La mort d’Eagle Bill en 2005 a représenté une énorme perte pour tous, et son absence se fait ressentir encore aujourd’hui ; les visiteurs qui reviennent au musée demandent encore de ses nouvelles, ce qui montre à quel point il a su marquer les gens.

Une plante de cannabis

Quelque temps avant sa mort, Ben Dronkers a fait la promesse d’honorer la vie de son ami et partenaire visionnaire en mettant au point une variété qui lui serait propre. Après une décennie de travail concentré et d’efforts minutieux de sélection et de croisements, un hybride digne du pionnier a finalement été lancé.

Comments

1 réflexion sur “Portrait de célébrité cannabique : Eagle Bill Amato”

  1. J’adore l herbe j’y pense chaque nuit ,chaque jour,chaque heure,chaque seconde mais j’ai le grand malheur d’être français et pas l’argent pour en y partir ;j’aimerais tellement pouvoir être des vôtres et faire partie de votre famille …je suis cannabiculteurs en serre d’extérieur en pots et pleine terre mais toujours sous serre horticole en bâche jaune, du pas de Calais;obligatoire avec notre climat, j ‘ai 35ans et mon rêve serait de travailler pour vous où de vous représenter sur les salons par exemple pour la clientèle françaises.. J’aime en parler et faire pousser ..du moment que je peut en vivre et faire voir que c’est mon avenir…..tout mon respect à Sensiseed..

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    Scarlet Palmer

    Tout au long de sa vie, Scarlet a poursuivi son intérêt pour les états altérés dans diverses professions - artiste, écrivaine, militante environnementale, marionnettiste, vendeuse de cannabis. Selon elle, l’ignorance est source de méfait, et diffuser de l’information factuelle sur les drogues permet de prendre des décisions informées et sensées.
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