La California Indica régulière est un vrai régal pour les sens. Cette plante robuste et compacte est savoureuse, ce qui explique que les connaisseurs de cannabis la convoitent tant. Côté productivité, elle donne de grosses récoltes. Elle est issue de deux classiques, une Orange Bud et une plante de hasch afghane. Le résultat est un chef-d’œuvre.
Stade de floraison : 60 jours
Temps total, de la graine à la récolte : 81 jours
Rendement final : 73 grammes
Teneur en THC : 12,22 %
Les graines régulières de California Indica (également offertes en version féminisée) représentent le début d’une expérience horticole passionnante pour les cultivateurs. La California Indica a été créée pour succéder à la légendaire Orange Bud de la côte ouest de la Californie. Sensi Seeds a travaillé avec l’Orange Bud et une plante à hasch afghane pour créer une plante robuste et compacte qui peut parvenir à maturité dans un court temps de floraison de 60 jours ou moins.
La saveur de la California Indica est celle d’agrumes alléchants de l’Orange Bud, mais la langue détectera aussi une couche supplémentaire d’arômes de hasch. Pour notre mandat de culture, nous voulions contrôler les conditions environnementales, c’est pourquoi nous avons procédé en culture intérieure. Nous avons installé notre équipement dans un espace intérieur de 220 x 150 cm.
L’aire spacieuse nous a permis de donner à chaque plante un espace dédié à sa croissance. Deux types de ventilateurs ont été utilisés dans notre zone de culture : l’un pour nettoyer l’air (muni d’un filtre de charbon) et l’évacuer, d’autres pour assurer une bonne circulation d’air autour des plantes dans la pièce. Il était important d’éviter que ne se forment des pochettes d’air stagnant à l’intérieur et autour de notre California Indica.
Le système d’éclairage n’a pas été modifié au cours des différentes étapes de croissance. Nous avons constaté que la lampe HPS de 600W Green Power Phillips aux stades végétatif et de floraison fournissait le bon spectre et assez de puissance lumineuse pour des récoltes réussies.
Nous avons fait de notre mieux pour maintenir des paramètres précis en matière de conditions environnementales, de fertilisation et d’éclairage. Veuillez noter que les résultats varient légèrement d’un jardin à l’autre et selon l’expérience. Cependant, nous sommes sûrs qu’en portant une attention particulière à ce rapport de culture et à leurs plantes, les jardiniers de tous les niveaux seront satisfaits des résultats.
Germination et semis
Il existe diverses méthodes pour la germination des graines ; pour notre California Indica régulière, nous avons choisi d’utiliser des cubes de propagation Jiffy pré-humectés. La graine a été placée individuellement dans un petit trou, le côté pointu et étroit vers le bas. La température ambiante dans la zone de culture était maintenue à 24 °C jusqu’à la fin de l’étape de semis.
Immédiatement sortie du sol, cette Californie Indica s’est étirée vers le haut. Toute la longueur de la tige sous le cotylédon peut être enterrée lors de la première transplantation pour créer plus de racines. Avec les cotylédons exposés à la lumière, nous avons choisi de fixer le régime à 18 heures d’éclairage et 6 heures de noirceur. Nous avons également considéré l’intensité lumineuse à haute puissance et avons suspendu la lampe à 80 cm au-dessus de la tête de notre fragile semis.
L’humidité relative est un autre facteur environnemental à prendre en compte. A l’aide de la température et de l’HR, il est possible de calculer le déficit de pression de vapeur (DPV). Le DPV est pratique pour maximiser le potentiel des plantes en contrôlant l’absorption des racines. Nous avons maintenu un taux d’humidité relative de 65 % pour l’étape des semis et le stade végétatif, mais à ce moment-là, notre Californie Indica était en train de développer sa racine pivotante.
Au cours de la première semaine, la California Indica régulière avait développé suffisamment de racines qu’elles commençaient à sortir des côtés du cube Jiffy. Pour éviter que ces jeunes racines ne meurent au contact de l’air, nous avons transféré nos cubes Jiffy dans un pot de 1 litre rempli d’un mélange de culture BAC Lava Soil, fraîchement sorti du sac et encore bien humide.
Juste avant de transplanter le cube Jiffy, nous avons rempli le pot de 1 litre de terre en y plaçant un Jiffy vide où celui contenant notre plantule allait être placé, pour marquer et libérer l’espace de transplantation. Rendus à la transplantation, nous avons retiré le cube Jiffy vide qui nous a laissé un trou parfait pour notre plantule. Les racines exposées à l’extérieur du cube Jiffy peuvent être endommagées lors de la transplantation si le cube est simplement enfoncé dans le sol sans lui avoir d’abord dégagé un espace.
Nous n’avons pas eu besoin d’arroser pendant les premiers jours, mais au troisième, le sol présentait des signes visuels et physiques de dessèchement : la couleur de la couche supérieure était plus pâle, alors que le pot pesait la moitié du poids d’un pot de 1 litre bien irrigué.
Comme le système de racines était encore jeune, nous ne donnions que 100 ml par jour, toujours à la base de la tige. Nous avons également ajouté un stimulant de racine à l’eau, ce qui a porté la CE totale à 0,8. Peu importe le stade de croissance, parce que nous utilisons du sol, toutes nos solutions d’arrosage avaient un pH de 6,2.
Nous avons fait deux autres choses pour nous assurer de la bonne croissance de notre plante. D’abord nous la tournions d’un quart de tour tous les jours, pour obtenir une tige plus épaisse et plus robuste alors que la plante ne cesse de se repositionner vers la lumière. Ensuite, nous avons dispersé les insectes bénéfiques prédateurs Hypoaspis miles. Ces insectes difficiles à voir s’alimentent d’insectes nuisibles comme les larves de moucherons et de thrips, ce qui contrôle leurs niveaux.
Stade végétatif
Au début de la deuxième semaine, la plante commençait à développer quelques paires de vraies feuilles. Dans la plupart des cas, les semis développent d’abord des feuilles à pétiole unique, puis à pétiole triple et enfin, à cinq pétioles. Notre California Indica régulière était normale et en bonne santé. Afin de garder notre plante exempte de nuisibles, nous avons été proactifs en libérant des Hypoaspis miles afin de lutter contre les problèmes potentiels de larves de moucherons et de thrips.
Les racines émergeaient du fond du contenant de 1 litre, et nous avons décidé de la mettre dans un contenant de 3 litres. La transplantation est essentielle pour éviter que le système racinaire ne devienne trop volumineux pour le contenant, ce qui ralentit la croissance. Au fur et à mesure que le système racinaire croit, la fréquence d’arrosage augmente aussi. Nous arrosions quotidiennement et avons commencé la semaine à 100 ml pour la terminer à 200 ml.
A la troisième semaine, la croissance a été substantielle, notre plante passant de 10 cm la semaine précédente à 22 cm. Pour aider notre California Indica, nous lui donnions 200 ml de solution nutritive de CE de 1,4 par jour. Puisqu’elle commençait à être plus fournie de feuilles mieux développées, nous avons rapproché la lampe à 65 cm au-dessus des feuilles supérieures.
La tige principale de notre California Indica s’épaississait et comptait maintenant plusieurs nœuds. Elle était devenue assez solide pour soutenir les grandes feuilles en éventail produites par le méristème apical. Rapidement, nous avons remarqué que les pétioles de ces feuilles étaient très amples, morphologie révélatrice d’une génétique indica de qualité.
Stade de floraison
Les grands changements ont commencé au début de la quatrième semaine. Notre California Indica est une plante photosensible. Cela signifie que pour lui faire produire des bourgeons, nous devions changer la photopériode. Pour induire la floraison, nous avons entamé la quatrième semaine avec un changement du cycle d’éclairage : 12 heures de lumière et 12 heures d’obscurité. Comme notre graine était régulière, nous allions aussi garder un œil si elle allait se développer en mâle ou en femelle.
Aussi, nous avons fait passer l’humidité relative de 65 % à 45 %. Notre California Indica régulière était également prête pour quitter son pot de 3 litres et passer dans un pot de 5 litres. Avec une plante plus robuste, nous avons pu baisser la lampe encore plus près de la canopée pour augmenter le rayonnement photosynthétiquement utilisable, soit à une distance de 50 cm.
Nous avons aussi ajusté la solution d’irrigation quotidienne. Nous avons cessé d’y ajouter un stimulant racinaire et avons commencé à utiliser uniquement les éléments nutritifs de floraison. La CE cible a légèrement augmenté à 1,6, mais le pH de la solution est demeuré constant à 6,2. Nous avons commencé la semaine en donnant à notre plante 200 ml, en augmentant chaque jour pour terminer la semaine à 400 ml de solution.
Nous avons également libéré de façon proactive plus d’insectes prédateurs dans le cadre de notre stratégie intégrée de lutte antiparasitaire. Nous avons accroché des sachets d’Amblyseius cucumeris pour prévenir les larves de thrips, et des sachets d’Amblyseius californicus pour prévenir les populations de tétranyques à deux points. Ces méthodes sont considérées comme de la lutte antiparasitaire biologique et ne comportent aucun produit chimique.
Durant la cinquième semaine, notre plante a affiché son plus grand gain en hauteur à ce moment, à 55 cm à la fin de la semaine. Nous avons trouvé intéressant un trait faisant en sorte que malgré la croissance rapide, l’espacement entre les nœuds restait serré. Nous avions maintenant une plante prête à développer des branches latérales et des sites de bourgeonnement.
Nous avons observé des pistils aux commissures de chacun des nœuds supérieurs et des stigmates ont commencé à en ressortir. C’était là le signe que nous avions une plante femelle, ce que nous voulions, car seules les plantes femelles produisent des fleurs consommables. À la fin de la semaine, il était évident que nous avions des bourgeons en santé.
Nous avons continué à nourrir d’éléments nutritifs de floraison notre California Indica, mais nous avons augmenté la quantité pour obtenir une CE de 1,8. Chaque jour, nous lui donnions 400 ml de solution. La hauteur de suspension de la lampe a également été ajustée, cette fois-ci à 45 cm du haut de la canopée, hauteur que nous allions garder pour tout le reste de la culture.
A la sixième semaine, l’étirement prévu s’est poursuivi avec une augmentation de 19 cm de hauteur, portant la hauteur totale à 74 cm. Les branches inférieures s’étiraient librement vers la lumière sans trop souffrir de l’ombre des feuilles en éventail au-dessus. Les nœuds supérieurs commençaient à se transformer en de jolis bourgeons, avec très peu de ramifications latérales. Ensemble, ils ont commencé à former un grand cola alors qu’ils continuaient à produire plus de bourgeons.
Le volume de notre solution nutritive de floraison a été augmenté à 500 ml par jour avec une CE de 1,8, limite que nous n’avons pas dépassée pour le reste de la culture. Le premier jour de la semaine, nous l’avons irriguée avec 500 ml d’eau pure de pH ajusté pour éliminer toute accumulation potentielle de sel dans le sol. Les autres jours, notre solution d’arrosage contenait les éléments nutritifs de floraison.
Nous avons poursuivi notre stratégie proactive de gestion intégrée des parasites au cours de la semaine 7 en libérant davantage d’insectes prédateurs. Nous avons répété notre application de sachets d’Amblyseius cucumeris pour prévenir les larves de thrips, ainsi que des sachets d’Amblyseius californicus pour prévenir le risque de tétranyques à deux points.
La plante a beaucoup moins pris en hauteur cette semaine, seulement 5 cm par rapport à la semaine précédente. La production de bourgeons était aussi plus prononcée, et il était évident que la plante n’utilisait plus son énergie pour grandir, mais plutôt pour faire des bourgeons. Les pistils toujours plus nombreux formaient maintenant de petits bourgeons de la tête au pied de notre California Indica.
Les éléments nutritifs de floraison ont été utilisés chaque jour de la semaine et le volume total d’irrigation a atteint son maximum à 1 100 ml à chaque arrosage.
Nous avons entamé la huitième semaine avec un rinçage de 1100 ml d’eau pure, puis nous avons continué chaque jour par la suite avec la quantité régulière d’éléments nutritifs de floraison mélangés dans la solution. Comme pour les semaines précédentes, la CE de notre solution finale était de 1,8 et le pH de 6,2.
Tous nos paramètres environnementaux étaient stables, comme ils l’étaient depuis de nombreuses semaines. La température de l’air pendant la journée a été maintenue à 26 °C et la température la nuit est demeurée stable à 22 °C. L’humidité est demeurée constante à 45 %, ce qui, en association avec la température de l’air, a donné un DPV souhaitable pour l’absorption des nutriments.
Cette semaine, les bourgeons des nœuds supérieurs se sont vraiment dilatés, si bien qu’ils ont commencé à se rejoindre, formant les contours d’un cola terminal qui allait être volumineux. Il restait encore plusieurs semaines de floraison, mais c’était là une vision encourageante qui révélait la belle récolte qui nous attendait.
La neuvième semaine a inauguré la fin de la période de croissance. Depuis quelques semaines déjà, la hauteur totale n’avait pas changé. Notre California Indica régulière se situait maintenant à 82 cm, ce qui s’est avéré être sa hauteur finale. Les feuilles de sucre et les bourgeons avaient déjà commencé à développer une belle couche de trichomes, et la production allait bon train.
Notre plante recevait tous les jours 1100 ml de solution nutritive de floraison. Nous n’avons pas eu trop recours à la défoliation pour cette culture, mais nous nous sommes assurés d’avoir une bonne circulation d’air dans la salle de culture. En effet, lorsque les bourgeons commencent à grossir et à s’agglomérer pour former de longs colas, de l’humidité supplémentaire se forme dans l’air et peut créer des problèmes de moisissure.
Nous avons donc réduit l’humidité relative à 45 % et gardé une circulation d’air constante autour de la plante pour éviter tout problème. Il est préférable d’avoir un ventilateur oscillant pour créer une brise douce et momentanée et d’éviter de diriger directement un courant d’air continu et fort sur la plante.
Au cours de la semaine dix, certains des stigmates des bourgeons inférieurs et supérieurs commençaient à passer du blanc au rouge orangé. Il s’agit habituellement d’un signe que la récolte approche, mais il ne faut pas s’y fier uniquement. Il importe de vérifier aussi les têtes de trichomes pour déterminer le meilleur moment de passer à la récolte.
Avec encore quelques semaines avant la fin, nous avons libéré d’autres insectes bénéfiques pour prévenir toute explosion de nuisibles à ce stade de croissance. Le tétranyque à deux points peut détruire vos récoltes s’il n’est pas contrôlé, alors nous avons accroché un sachet d’Amblyseius californicus sur la plante. Un sachet d’Amblyseius cucumeris a également été accroché à la plante pour empêcher les larves de thrips de s’installer.
À la semaine onze, nous contemplions une merveilleuse plante de cannabis qui allait être prête à la récolte quelques semaines plus tard. Les feuilles n’étaient pas encore décolorées et étaient belles et vertes. Les branches inférieures étaient couronnées de bourgeons d’allure saine desquels sortaient de stigmates rouges et blancs. Un grand cola terminal qui s’était graduellement développé durant les dernières semaines ornait la partie supérieure de la plante.
Bien que l’inspection des têtes de trichomes révélait qu’il restait encore quelques semaines avant la pleine maturité, d’autres signes pointaient vers la fin. Notre California Indica demeurait à 82 cm depuis plusieurs semaines. La température, l’humidité et la faible distance de suspension de la lampe étaient demeurées inchangées, ainsi que le pH et la CE de la solution nutritive quotidienne.
Rincer les racines est une étape cruciale qu’il faut accomplir durant les semaines précédant la récolte. Nous avons commencé la semaine avec 1 100 ml d’eau pure, puis avons repris la fertilisation quotidienne de floraison pour le reste de la semaine. Nous savions qu’il nous restait encore suffisamment de temps pour rincer notre sol avant la récolte.
A la semaine douze, il y a eu un changement notable de la couleur des stigmates. Ils étaient maintenant principalement rouge-orangé, et beaucoup s’étaient retirés à l’intérieur des calices enflés qui formaient des bourgeons massifs. Nous étions plus que satisfaits du fort ratio calice-feuille. Nous savions que cela faciliterait grandement la taille à la main.
Une inspection des têtes de trichomes a révélé que la majorité d’entre elles avaient la teinte laiteuse voulue. Environ 10 % étaient encore claires (manque de maturité) et environ 7 % étaient ambrées (trop de maturité). Nous visions 80 % laiteuses, 10 % claires et 10 % ambrées. Lorsque ces proportions ont été atteintes, nous avons commencé les rinçages finaux.
La plante semblait parvenue à maturité, mais en l’inspectant de plus près et en gardant à l’esprit l’ancien dicton « quand on pense que ça y est, attendons une autre semaine », nous avons décidé à la fin de la semaine d’attendre une autre semaine. Ce délai nous a donné deux semaines complètes pour rincer le sol, c’est-à-dire le débarrasser des éléments nutritifs de floraison et irriguant avec 1 100 ml d’eau pure chaque jour.
Ce fut une expérience de culture amusante, et au cours de la semaine treize, notre California Indica était prête à récolter. Nous avons laissé la plante terminer la semaine en fondant notre décision sur le ratio recherché de couleur des trichomes. En attendant, nous avons rincé le sol avec de l’eau pure pendant quelques jours de plus afin de le débarrasser des sels qui s’y étaient cristallisés.
Enfin, la journée de la récolte est arrivée !
Récolte
La journée de récolte était enfin arrivée, il était temps de couper cette magnifique plante que nous avions cultivée près de trois mois. C’était la fin pour cette plante en particulier, mais nous allons assurément cultiver d’autres California Indica régulières. Avant de la couper, nous avons fait une petite préparation pour faciliter le séchage et permettre un meilleur affinage.
Une fois notre matériel de récolte prêt, nous avons enfilé nos gants et sommes passés à l’action. Toutes les grandes feuilles en éventail et celles qui ne dépassaient pas des bourgeons ont été retirées. Cette défoliation réduit la biomasse qui retient l’humidité, ce qui permet un meilleur séchage.
Un bon séchage consiste à laisser l’humidité s’échapper graduellement de la plante et des bourgeons. S’il se fait trop lentement, on risque d’avoir un problème de botrytis (pourriture des bourgeons), alors que s’il s’effectue trop rapidement, les bourgeons développent un goût et une odeur désagréables de foin.
A l’aide de sécateurs, nous avons coupé la tige principale de notre plante à quelques pouces au-dessus du sol. Nous nous sommes assurés d’avoir une bonne prise lorsque nous l’avons coupée pour ne pas laisser tomber sur le sol notre précieuse plante. Il ne faut pas non plus traîner la tête de la plante sur le sol lorsque vous la retournez à l’envers après avoir coupé la tige principale.
Nous avons déplacé notre plante dans la salle de séchage où nous avons retiré les branches individuelles et l’avons suspendue à l’envers. La température à l’intérieur de la zone de séchage est restée stable et modérée, entre 18 et 20 °C, ce qui n’assèche pas les bourgeons trop rapidement, mais n’allonge pas indument le processus non plus. L’HR a été maintenue à un taux stable de 60 %.
Pour faire circuler l’air dans la zone de séchage, nous avons utilisé un petit ventilateur, semblable à celui utilisé à l’intérieur de la tente pour déplacer l’air. Nous avons réglé notre ventilateur à la vitesse « basse ». Il est important de déplacer doucement l’air autour des plantes qui sèchent, mais d’éviter tout courant d’air direct. Une brise directe peut faire sécher les bourgeons prématurément ce qui affecte la qualité du produit final.
Les branches de notre California Indica sont restées dans la pièce sombre aux conditions contrôlées pendant 14 jours. Comme nous l’avons mentionné précédemment, le ratio calice-feuille était élevé, ce qui signifie qu’il n’y avait pas beaucoup de feuilles à tailler dans les bourgeons. Cela nous a facilité la tâche et a réduit le temps de taille.
Des bourgeons denses et serrés ont d’autant plus facilité notre tâche. Il était facile de déplacer les ciseaux autour des bourgeons au lieu d’essayer de les faire passer à l’intérieur, s’ils avaient été aérés.
Après avoir terminé la taille, nous avons pu confirmer que les bourgeons avaient une humidité parfaite pour être mis en pots. Etant si denses, nous savions que les bourgeons étaient encore humides au centre, mais l’extérieur était sec et légèrement friable sous pression.
Nous avons donc mis dans des pots mason en verre nos bourgeons de California Indica régulière pour l’étape de l’affinage. Chaque jour pendant les premières semaines, nous avons fait faire « le rot » à nos pots. Ceci consiste à retirer le couvercle pendant une courte période (30 minutes la première semaine) pour laisser l’humidité des bourgeons s’échapper des pots.
Le processus de séchage et d’affinage n’augmente pas les niveaux de THC, mais une mauvaise manipulation des bourgeons diminuera la quantité de têtes de trichomes renfermant le THC. Le séchage et l’affinage ont pour but de faire ressortir la saveur et les arômes du cannabis, de notre California Indica dans le cas présent.
Nous avons laissé nos bourgeons deux autres semaines dans leurs pots entreposés dans un endroit frais et sombre. Nous avons fait tester des échantillons de nos bourgeons en laboratoire, et les résultats ont indiqué un total de THC de 12,22 %. Ce pourcentage n’inclut pas les autres cannabinoïdes secondaires trouvés dans cette variété.
Profil des terpènes
La California Indica se démarque en partie par son parfum et sa saveur fantastiques. C’est une variété qui dégage autant les nuances d’orange à l’origine de la popularité de la Orange Bud que les épices exotiques qui se trouvent dans la plante de hasch afghane, ses deux parentes.
Notre California Indica avait commencé à répandre son parfum déjà à mi-floraison. D’abord légèrement teinté d’agrumes, il s’est développé au même rythme que les bourgeons pour se complexifier et prendre de l’ampleur. Dans l’ensemble, le système de filtration d’air utilisé lors de la culture pour éliminer les odeurs avant d’évacuer l’air du jardin à l’extérieur était une bonne idée. En manipulant les tiges et les bourgeons pendant la taille, les arômes étaient intenses.
La California Indica se distingue facilement par la forte odeur d’orange qui provient du terpène limonène. Le limonène est principalement responsable des parfums généraux d’agrumes ; on le retrouve dans l’écorce de nombreux agrumes. Il dégage une gamme d’arômes d’agrumes — l’orange, le citron et les limes, pour n’en nommer que quelques-uns. Le limonène est le terpène le plus souvent trouvé dans la nature et est l’un des terpènes dominants trouvés dans le cannabis.
Derrière cette explosion d’agrumes inimitable se cachent des notes chaudes et épicées héritées de la plante de hasch afghane, laquelle contient souvent de fortes concentrations du sesquiterpène, le bêta-caryophyllène. Le b-caryophyllène se trouve dans les huiles essentielles du poivre noir, du girofle, de l’origan et de bien d’autres plantes. Il dégage généralement une odeur chaude, boisée et épicée.
Fait amusant, le b-caryophyllène est le terpène que détectent les chiens policiers en quête de stocks de cannabis.
Dans le département de la saveur, notre California Indica ne nous a pas déçus. Fidèle à son profil terpénique, elle explosait de saveur du début jusqu’à la fin. Les agrumes sont définitivement dominants, mais tout de suite derrière, les pailles détectent d’évidentes épices exotiques et chaudes provenant de l’influence de la plante de hasch afghane.
Le résultat
Selon notre expérience professionnelle, nous sommes certains que les jardiniers de tous niveaux peuvent avoir du succès avec les graines régulières de California Indica. La plante n’a demandé aucune spécificité en ce qui concerne ses besoins d’arrosage, d’éclairage ou de nutrition. Le contrôle des conditions environnementales de base et des procédures standards nous a donné une plante heureuse et saine.
Certaines personnes peuvent adopter une approche différente de la gestion intégrée des parasites et opter pour des applications foliaires au lieu des insectes bénéfiques. D’autres peuvent utiliser une formule de fertilisation différente, soit, la California Indica est une plante rustique et adaptable capable de tolérer une gamme de techniques de culture. Cette culture n’a nécessité aucune technique spéciale, mais si vous choisissez d’étirer la période végétative, le SROG, la super taille et le lollipopping sont des options viables.
Dans l’ensemble, notre plante a naturellement produit un grand cola terminal principal, avec une poignée de branches inférieures toutes portant un bourgeon impressionnant et quelques autres plus petits. Une fois séchées et affinées, nos fleurs supérieures de California Indica ont révélé un rendement total de 73 grammes. Le THC a été mesuré à 12,22 %.
La California Indica est offerte en versions régulières et féminisées par Sensi Seeds. Nous l’avons trouvée excellente à cultiver et à consommer. Elle a apporté un vent de fraîcheur par sa simplicité et s’est démarquée des profils communs de cannabis.
Si vous voulez ajouter une nouveauté au jardin qui fera parler d’elle, cultivez une California Indica régulière. Si vous avez aimé avoir le compte rendu détaillé de notre culture, assurez-vous de jeter un coup d’œil à notre série complète de rapports de culture qui présente certaines des variétés les plus populaires et les plus récentes de Sensi Seeds et de White Label. Ne les manquez pas !
N’oubliez pas de nous laisser vos commentaires et de nous faire part de votre opinion horticole. Nous aimons aussi recevoir des commentaires de producteurs qui ont déjà cultivé en intérieur la California Indica. Nous apprécions votre soutien.
- Disclaimer:Les lois et règlements régissant la culture du cannabis différent d’un pays à l’autre. Ainsi, Sensi Seeds vous recommande fortement de vérifier les lois et règlements de votre région. Ne contrevenez pas à la loi.
Salut,
Vous dites à un moment « Nous avons entamé la huitième semaine avec un rinçage de 1100 ml d’eau pure, puis nous avons continué chaque jour par la suite avec la quantité régulière d’éléments nutritifs de floraison mélangés dans la solution. Comme pour les semaines précédentes »
Qu’apporte un rinçage intermédiaire ?
Merci pour la réponse et aussi pour ses rapports vraiment très instructifs.
Bisou.
Bonjour RedWeedMan,
Merci pour votre commentaire; J’espère que vous passez une bonne journée!
Le rinçage intermédiaire a été effectué pour maintenir une zone racinaire saine en éliminant toute accumulation de nutriments ou de sel dans le milieu.
Je suis heureux que vous ayez apprécié notre série de rapports sur la croissance. Nous avons beaucoup plus à venir!
J’espère que vous continuerez à apprécier le blog et à passer une excellente journée!
Mark